L’ESA dévoile une nouvelle génération d’astronautes

 L’ESA a présenté à Paris une nouvelle sélection d’astronautes le 23 novembre 2022. L’agence a souhaité encourager les femmes dans le spatial mais aussi les candidats avec un handicap physique. Ainsi, l’ESA a lancé un projet de faisabilité avec un athlète paralympique pour éventuellement ouvrir la voie à des astronautes avec un handicap physique.

3 astronautes de la sélection 2022 de l’ESA (credits: AP)

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1) Une sélection en 6 étapes

L’ESA a sélectionné les astronautes durant 1 an. Les 6 phases ont permis de réduire le nombre d’astronautes progressivement. L’étape 1 correspond aux vérifications du dossier et du questionnaire de candidature, suivi par les tests psychomoteurs 1 puis test 2, respectivement étapes 2 et 3. L’étape 4 est dédiée aux tests psychologiques et physiques complets. Enfin, l’étape 5 correspond à la réunion d’un jury afin d’ évaluer les compétences techniques et les personnalités. L’étape 6 consiste en un entretien avec le directeur de l’ESA pour terminer le processus.

2) Les astronautes vétérans 

Plusieurs astronautes ont été dans les forces armées de leur pays avant d’être sélectionnés. La Française Sophie Adenot a par exemple servi dans l’Armée Française en tant que pilote d’hélicoptère en Afghanistan. Nicola Winter, Rosemary Coogan, Arnaud Prost, Aleš Svoboda ont également un passé militaire. L’astronaute de réserve Marcus Wandt est lui pilote d’essai sur Gripen. 

3) La 4ème sélection d’astronautes de l’ESA

L’ESA a déjà mené plusieurs campagnes de sélection au cours de son histoire. 3 astronautes avaient été sélectionnés lors des débuts de l’ESA pour embarquer dans le Spacelab dans les années 1970. La première véritable sélection de l’Agence Spatiale Européenne a débuté en 1991-1992. La deuxième a eu lieu en 1998-2002 et la troisième en 2008.

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4) Le premier parastronaute

L’ESA a ouvert son recrutement aux personnes avec un handicap répondant à des critères précis dans le cadre du projet parastronaute. 257 Européens avec un handicap dont 60 femmes ont finalement postulé. Pour la France, le nombre de personnes avec un handicap s’élève à 67.

Les handicaps compatibles étaient uniquement d’ordre physique, avec une grande différence de longueur des jambes, une taille inférieure à 130 centimètres et la paralysie d’un un ou deux pieds ou une ou deux jambes.

Ce projet de faisabilité intègre finalement John McFall, un parathlète britannique qui est notamment médaillé de bronze sur 100m aux Jeux Olympiques de 2008.

John McFall, premier parastronaute européen

Anecdote: L’astronaute belge Raphael Liégeois est pilote de planeur et de montgolfière, en parallèle d’être chercheur.

5) Des candidats non-européens 

En 2021, 367 non-européens ont postulé. Parmi ces candidats, 120 femmes et 247 hommes, la plupart d’Inde. D’autres nationalités ont tenté leur chance, comme des Américains, des Brésiliens ou des Canadiens. Malheureusement, ils ne pouvaient pas être sélectionnés car le premier critère est de posséder la nationalité d’un des pays européens membres ou associés à l’ESA.

6) Le pays avec le plus de candidats 

En tête, la France est loin devant les autres pays en nombre de candidats: 7 137 Français ont tenté de devenir astronaute.

En deuxième position, on retrouve l’Allemagne (3700) suivi par le Royaume-Uni (1979), l’Italie (1860), l’Espagne (1344), la Belgique (1019) et enfin les Pays bas (998). 

Les autres pays européens comptent moins de 1 000 candidats chacun et ont en moyenne plusieurs centaines de candidats.

7) Le nombre de femmes candidates 

En 2021, la sélection s’est féminisée, avec 24% de candidates.  L’ESA cherchait des femmes astronautes. En 2008, les femmes représentaient 15.5% des dossiers. La sélection européenne de 2022 devient la sélection d’astronautes la plus féminisée.

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8) Près de 3x plus de candidats

Une forte hausse du nombre de candidats est à noter. +168% d’augmentation du nombre de dossiers, ce qui a entraîné des délais de réponse plus long que prévu. La popularité de Thomas Pesquet et l’utilisation des réseaux sociaux peuvent expliquer cette augmentation par rapport à 2008.

8413 candidats en 2008

22 589 candidats en 2021

9) La part des femmes selon les pays

L’Estonie est en tête sur la féminisation des profils et les Pays-Bas semble le pays qui a le plus contribué à réduire l’écart des candidatures, où 1 candidat sur 3 est une femme.

Estonie: 38.6% 22 sur 57 

Pays-Bas: 30.1% 300 sur 998 candidats

UK 28.3% 560 sur 1979 candidats 

Allemagne et Irlande: 28%,

France 23.3%

10) 30 ans, l’âge de l’astronaute le plus jeune de la sélection  

Les astronautes de la sélection ont tous plus de 30 ans. Anthea Comellini et Arnaud Prost sont nés en 1992. Cependant, ils sont membres de la réserve des astronautes pour l’instant.

Arnaud Prost, 30 ans et astronaute de réserve (credit: ESA)

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