15 gestes pour réduire ses émissions de Co2 en avion

L’avion contribue au changement climatique. Cependant, les passagers peuvent changer les choses et diminuant les émissions de Co2 en avion. Voici quelques gestes facilement applicables qui permettent de réduire ses émissions de Co2 lorsqu’on est contraint de prendre l’avion.


Bien entendu, l’avion est un moyen de transport plus polluant que le train. La meilleure solution pour réduire ses émissions de Co2 en avion est de ne pas prendre l’avion. Privilégier le train ou l’autocar lorsqu’on se déplace sur de moyennes distances (moins de 300 km) est devenu naturel pour la plupart des Français, alors que la voiture individuelle était le modèle en vigueur auparavant.


Alors pourquoi ne pas arrêter de prendre l’avion?

Lorsque qu’on habite en Corse ou en outre-mer, prendre l’avion pour rejoindre la métropole ne peut pas vraiment être considéré comme un choix, c’est-à-dire un arbitrage entre plusieurs solutions. Les exemples de la Guyane ou de la Réunion montrent que le bateau ne peut pas remplacer l’avion aujourd’hui. 

Il peut également s’agir d’un choix pris en considérant le temps de trajet. Relier Marseille-Ajaccio, c’est accepter de passer 12 heures en ferry au lieu de 53 minutes en avion. On peut également citer le fait de rendre visite à sa famille à l’étranger ou un rendez-vous professionnel important (une signature de contrat en physique). Enfin, certains pourraient rappeler que le progrès technique a apporté le bateau, le train, la voiture puis l’avion. Dans cet argument, refuser le progrès technique parce qu’il engendre de la pollution serait synonyme de retour en arrière. Ce serait comparable à ignorer la Révolution Industrielle du 19ème siècle.


Voici une liste de quelques astuces pour réduire ses émissions de Co2 en avion.


1) Alléger son bagage (voire le supprimer)

 Des recherches ont montré qu'en allégeant vos bagages de 7 kilogrammes, vous réduisez vos émissions d'environ 35 kilogrammes sur un vol de dix heures. Voyager léger est donc bon pour l’environnement et cela évite de devoir payer un supplément baggage.


2) Aller aux toilettes avant d’embarquer 

Une vessie peut contenir en général environ 1,2 kg de liquide avant que l'envie d'uriner ne se fasse sentir. Si les 270 passagers du 767-300 d'ANA embarquaient avec une vessie pleine, par exemple, cela représenterait un poids supplémentaire d’environ 136 kilogrammes à transporter pendant le vol.

La compagnie aérienne japonaise ANA a par exemple estimé une réduction de 4 tonnes de Co2 par mois sur ses vols si la moitié des passagers utilisaient les toilettes des aéroports.


3) Réserver en classe économique 


Les sièges économiques sont moins lourds et occupent moins de place. Voyager en classe économique permet de diminuer son empreinte carbone totale avec 65 grammes de Co2 par RPK. En comparaison, la classe affaires représente 2.6 à 4.3 fois plus de Co2.


4) Choisir une compagnie low-cost 

Installer plus de sièges dans un avion se fait au détriment du confort mais pas de l’environnement. En effet, les vols des compagnies low-cost répartissent sur une plus grand nombre de passagers les émissions de Co2. Ryanair annonce 66 grammes de CO2 par passager et par kilomètre, soit une pollution 25% inférieure aux autres grandes compagnies (en 2020).


5) Ne pas annuler son vol à la dernière minute 

Annuler son vol à la dernière minute ne permet pas à la compagnie aérienne de remettre en vente certains sièges. Les avions volent donc en partie vide. Un avion décollant avec quelques passagers en moins signifie une moins bonne répartition des émissions de Co2. En moyenne, les avions volent avec 70% des sièges inoccupés.



6) Se rendre à l’aéroport en transport en commun ou en véhicule électrique 

Les aéroports sont généralement situés en banlieue, en périphérie des grandes villes. Dans un voyage, le trajet pour rejoindre de l’aéroport doit donc être pris en compte.


7) Réserver des vols sans escale uniquement (si la destination le permet)

Les vols sans escale sont moins polluants car le roulage sur le tarmac (taxing) est réduit. Les phases de décollage et d’atterrissage sont particulièrement gourmandes en kérosène. 


8) Ne pas acheter de duty free

Les produits en duty-free alourdissent les avions et les compagnies aériennes embarquent certains produits duty free à bord des avions.


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9) Privilégier les compagnies aériennes les plus eco-responsables et les avions récents

Les compagnies aériennes investissent déjà dans des avions plus économes en carburant pour réduire leurs coût et maintenant pour diminuer leurs émissions de Co2. Sur le long-courrier, les Airbus A350 et Boeing 787 sont à privilégier et sur le moyen-courrier les A320neo et 737MAX. Une réduction de 25% des émissions de Co2 est possible.


10) Arriver à l’heure

Un avion qui reste sur le tarmac voit sa consommation de kérosène augmenter au sol. Ainsi, un avion dont l’APU (Auxilliary Power Unit est allumé) est en marche pour faire fonctionner les systèmes vitaux émet des émissions de CO2. En outre, les avions en retard doivent généralement attendre un nouveau créneau pour décoller, ce qui allonge le temps de roulage et la augmente la consommation de kérosène.

Les retards représentent représentent près d’un quart des émissions de Co2 du roulage selon une étude de 2020.


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11) Charger ses appareils électroniques avant d’embarquer 

Lorsqu’on connecte son ordinateur portable ou son téléphone pour le recharger, via un port USB souvent situé à l’arrière des sièges, on consomme de l’électricité produite par le générateur. Celui-ci fournit de l'électricité à l’avion en se servant de l'énergie mécanique fournie par un des moteurs. Cependant au sol, l’avion utilise un moteur thermique situé à l’arrière, l’APU, qui consomme du kérosène.



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12) Ne pas laisser de déchets dans l’avion

Les déchets laissés dans les avions sont souvent en plastique, qui doit être traité par les aéroports à l’arrivée. Les aéroports sont contraints d’utiliser de nombreux véhicules pour transporter les déchets depuis les avions vers leur lieu de stockage avant traitement. Enfin, les temps escales sont parfois allongés afin de nettoyer les avions, ce qui entraîne une utilisation d’énergie plus importante sur le tarmac. Conserver ses déchets pour les jeter à l’aéroport a donc un effet positif pour l’environnement.


13) Préparer son voyage à l’avance

Afin d’éviter des escales qui ne seraient pas indispensables, il est important de préparer les différents étapes de son voyage, notamment dans un cadre touristique. On peut réduire ses émissions de Co2 en privilégiant des alternatives à l’avion pour des trajets courts ou allonger la durée d’un séjour.


14) Compenser ses émissions de Co2

Il est aujourd’hui possible de compenser ses émissions de Co2 en faisant un don à une association en faveur de l’environnement, en particulier la séquestration du carbone. Le mode le plus commun est la replantation d’arbres. Un arbre mature absorbe environ 22 kg de CO2 par an. Attention cependant à vérifier les associations et à s’assurer du sérieux de leur compensation.


15) Calculer son empreinte carbone

Pour avoir conscience des ses émissions de Co2, il est possible de mesurer son empreinte via des calculateurs en ligne. Mieux connaître son impact permet d’adapter ses actions.

https://corporate.airfrance.com/fr/co2/calculateur


Conclusion 

En conclusion, on peut dire que ces gestes faciles à adopter permettent de réduire grandement les émissions de Co2 à l’échelle globale. En 2019, plus de 38 millions  de vols ont été comptabilisés avec 4.5 milliards de passagers transportés. Chaque gramme de Co2 économisé est donc important pour protéger l’environnement.

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