Une révolution dans le long-courrier: l’A321XLR
Airbus a officiellement lancé l’A31XLR pour Xtra Long Range. Capable de parcourir plus de 8 700 kilomètres (4700 nm), le monocouloir devrait entrer en service en 2023 et bouleverser le transport aérien long-courrier. De nouvelles lignes pourront alors être créées.
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| L’A321XLR, futur long-courrier monocouloir d’Airbus.©Airbus |
Lors du premier jour du 53ème Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget, Airbus a annoncé le lancement de l’A321XLR. Par la même occasion, le constructeur a reçu 31 commandes pour son nouveau modèle, dont 27 par Air Lease (client de lancement) et 4 par Middle East Airlines.
Un avion qui correspond parfaitement à la demande
Du côté d’Airbus, le lancement de l’avion ne semble pas être un pari sur l’avenir. Le constructeur européen continue d’avancer prudemment. L’agence Reuters indiquait récemment qu’Airbus voulait sécuriser 200 à 300 commandes avant de lancer l’appareil. L’A321XLR répond à une demande actuelle de la part des compagnies aériennes: un monocouloir au grand rayon d’action affichant une consommation imbattable.Des améliorations techniques
Les différentes versions de l’A321 permettent un agrandissement du rayon d’action: +15% pour l’A321LR par rapport à l’A321neo, et +15% pour l’A321XLR par rapport à l’A321LR. L’autonomie accrue est rendue possible par un nouveau réservoir central(Rear Central Tank) capable de transporter 12 900 litres de kérosène. L’espace avant de la soute est lui consacré aux bagages et au fret (avec un réservoir additionnel en option au centre). Les trains d’atterrissage seront renforcés pour une masse maximale au décollage de 101 tonnes.Les sharklets aérodynamiques et les moteurs économes en carburant assurent des performances environnementales exceptionnelles : 20 % de réduction de la consommation de carburant par siège, 5 000 tonnes de CO2 en moins par an, et une empreinte sonore réduite de 50 % pour les passagers et les aéroports.
De nouvelles opportunités
En configuration 1 classe, l’avion peut transporter jusqu’à 244 passagers. L’appareil dispose d’une cabine Airspace, avec des LED, de nouveaux panneaux et hublots, de nouvelles toilettes. Les compartiments bagages sont plus grands, appelés « XL bins », apportant 40% d’espace en plus.nouvelles opportunités se présentent pour les compagnies aériennes.
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| La cabine de l’A321XLR Airspace (concept ©Airbus) |
L’avion est capable de voler plus de 9 heures, sur plus de 8 700 kilomètres (4700 nm). De nombreuses lignes aériennes pourtant être opérées, reliant l’Europe à la côte est des États-Unis, l’Inde ainsi que l’Asie au Moyen-Orient ou l’Australie (Tokyo-Sydney par exemple). L’Amérique du Nord pourra être desservie depuis l’Amérique du Sud, comme Miami-Buenos Aires. Certaines lignes à faible trafic pourraient être rentables, grâce à un fort taux de remplissage dans des avions économes en carburant. On peut ainsi imaginer des lignes comme Lyon-New York ou Nice-Doha.
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| Présentation de l’A321XLR (©Airbus) |
Airbus marque un point face à Boeing
En effet, Airbus s’assure de nombreuses commandes sur le marché du « middle of market ». Boeing doit décider si elle va lancer son nouveau programme NMA. En outre, « l'A321 XLR consommera 30% de kérosène de moins qu'un B757 » a déclaré Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus. Sur les réseaux sociaux, le directeur d’Airbus Guillaume Faury a ajouté « nous donnons au marché ce qu'il demande... ».Le programme NMA de Boeing reste attendu et devrait être annoncé prochainement. Son coût de développement serait estimé à 10 voire 15 milliards de dollars. Il pourrait transporter jusqu’à 250 passagers. Une des contraintes de cet avion serait son positionnement sur le marché. Il ne doit être ni trop grand pour concurrencer le 787-8 ou trop petit pour concurrencer le Boeing 737MAX-9, -10. L’avionneur américain devrait alors changer la date de mise en service de son NMA, annoncée pour 2025, soit 2 ans après l’A321XLR.
