Pénurie de carburant: les aéroports surveillent la situation
Alors que ce dimanche 9 octobre, la grève chez TotalEnergies et ESSO Exxon-Mobil est reconduite, la question du kérosène commence à se poser. Les blocages de dépôts en France pourraient avoir un impact sur les aéroports de province. Les stocks de kérosène sont surveillés de près par Vinci Airports.
Aucun impact sur Roissy et Orly
Le groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget, a indiqué à l'AFP que "l'approvisionnement en kérosène reste assuré". Selon certaines sources, ADP aurait reçue une livraison importante cette semaine avec l’arrivée d’un tanker en provenance du Koweït.
Les aéroports d’Orly et Roissy-CDG sont alimentés directement depuis les ports de Normandies via des pipelines. En cas d’arrêt des arrivées de kérosène, ADP possède un stock stratégique permettant de ne pas interrompre le trafic aérien. Il est estimé à 15 jours pour Orly et 10 jours pour l’aéroport de Roissy.
De son côté, Vinci Airports (Lyon-Saint-Exupéry, Nantes, Rennes et Toulon entre autres) indique ne pas être en pénurie mais surveille de près la situation. "Consignes ont été données aux compagnies d'arriver sur nos aéroports avec une quantité de carburant leur permettant autant que possible de repartir vers leur prochaine destination sans avitailler", a déclaré une responsable du groupe à l'AFP.
Une situation sous-tension en province
L'Union des aéroports français (UAF) a affirmé ne pas avoir eu de remontées de ses adhérents sur des pénuries de kérosène. Sur l'"avgas", un carburant utilisé dans l'aviation légère, des restrictions voire des pénuries pourraient avoir lieu selon l'organisation.
En province, la situation s’annonce tendue si la grève se poursuit. En effet, les aéroports régionaux ne possèdent pas de pipelines et ont parfois peu de réserves. En 2016, les aéroports de Nantes et Lyon avaient diffusés des NOTAM, messages destinés aux pilotes, demandant aux compagnies aériennes de ne pas avitailler en France.
Pour rappel, le transport aérien intérieur représentait 3,8% de la consommation énergétique en France en 2019. Ce chiffre atteignait 15% en incluant les vols internationaux, selon des statistiques du ministère.
