Produit par Airbus Helicopters, le H160M est le remplaçant de 5 familles d’hélicoptères utilisés par l’armée française. Avec son apparence futuriste , l’hélicoptère est un concentré de nouvelles technologies, intégrant des contremesures électroniques, un cockpit de dernière génération,...
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Le Guépard (H160M) construit par Aribus Helicopters (©Airbus) |
La ministre des Armées, Florence Parly, était à Marignane (Bouches-du-Rhône) sur le site industriel d’Airbus Helicopters le lundi 27 mai. A cette occasion, elle a dévoilé la maquette grandeur nature du futur hélicoptère interarmées léger (HIL), baptisé Guépard, et a annoncé l’anticipation de 2022 à 2021 du lancement du programme.
L’objectif principal est le renouvellement de l’actuelle flotte vieillissante par un unique modèle, l’hélicoptère interarmées léger. Le futur Guépard remplacera 5 hélicoptères dans les 3 armées: les Gazelle de l’armée de Terre, les Alouette III, Dauphin et Panther de la Marine nationale, et les Fennec de l’armée de l’Air. L’Alouette III dépasse aujourd’hui les 50 ans de service. Ainsi, l’Armée Française disposera d’une flotte homogène, avec une mutualisation de la maintenance et de son coût. Le ministère indique que« le retrait anticipé des flottes anciennes d’hélicoptères génèrera des économies de l’ordre d’une centaine de millions d’euros en matière de Maintien en Condition Opérationnelle (MCO). »
Modularité et polyvalence, atout du Guépard
Le choix du Guépard s’installe dans le même état d’esprit que celui du Rafale, avec la polyvalence comme qualité. Il permettra à l’armée de Terre de réaliser des missions de reconnaissance armée, d’appui feu, d’infiltration de forces spéciales ou d’évacuation sanitaire ; à la Marine nationale d’effectuer des missions de lutte antinavire, de protection de la force navale ou de secours maritime ; à l’armée de l’Air d’assurer des missions de protection de l’espace aérien, de recherche et sauvetage, d’action dans la profondeur ou de renseignement.
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Le Guépard de l’Armée de l’Air (©Ministère des armées)
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Le Guépard Armée de Terre (©Ministère des armées)
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Le Guépard Marine (©Ministère des armées) |
Un concentré de technologie
Le Guépard est un hélicoptère basé sur le H160 qui a effectué son premier vol en 2015. D’une masse de 5,5 à 6 tonnes, il sera plus silencieux (réduction de 50% du bruit extérieur), plus facile à piloter et moins gourmand en carburant, grâce à l’Arrano 1,100-shp du motoriste Safran Helicopter Engines. L’hélicoptère intègre différentes technologies: l’imagerie infrarouge frontale » (en anglais forward looking infrared, FLIR) est une technique permettant de visualiser son environnement grâce à des infrarouges. En outre, il est doté de contremesures électroniques et d’un double treuil mécanique. Fabriqué intégralement en matériaux composites, il comprend également un cockpit de dernière génération.
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Le cockpit connecté du H160M (©Airbus) |
L’armement montre quant à lui des capacités hors du commun avec ses mitrailleuses gundoors stabilisées, et en option, une mitrailleuse en nacelle latérale. Enfin, le H160M se veut connecté avec un manuel de bord numérique et des liaisons de données sans fil, facilitant les opérations et la maintenance.
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Le H160M en opération (©Airbus) |
Au total, 169 Guépard seront livrés à l’Armée Française dont 80 pour l'armée de Terre, 49 pour la Marine et 40 pour l'armée de l'air à partir de 2026. Pour Airbus Helicopters, le marché à l’export est évalué à environ 400 appareils entre 2025 et 2030.
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